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Ah les fakes news. Elles étaient déjà à la base de débats houleux, voilà maintenant qu’un business se développe autour du sujet. Oui, il existe bel et bien une industrie du fake. Des influenceurs, marques, médias… rémunérés pour partager des faux contenus et contribuer ainsi à la désinformation. Un phénomène qui inquiète et qui fait émerger de nombreuses questions quant à la modération et à la réglementation des contenus sur les réseaux sociaux. Passion Media revient avec vous sur ce sujet épineux.
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L’industrie du fake, un secteur en pleine expansion
On parle aussi d’« industrie de la désinformation rémunérée ». Et les répercussions de celle-ci sont parfois colossales. Amendement de lois, boycotte de marques, dénigrement de personnalités, choix de vote politique… Les fakes news et la désinformation investissent tous les secteurs. Un exemple concret ? Amazon, ce mastodonte du commerce en ligne. Le premier élément que l’acheteur regarde : les avis. Or, selon une enquête récemment publiée, plus de 60 à 70% des avis laissés sur la plateforme seraient faux. De quoi se méfier de la pertinence de ces derniers donc. Mais alors, qui se cache derrière ça ? Quelles sont les actions mises en place ? Et comment réguler le sujet ?
Les fakes news et la politique
La politique est un des domaine le plus impacté par ce phénomène. Une étude publiée par Odanga Madung et Brian Obilo s’est d’ailleurs penchée sur le sujet. Elle met en lumière une vaste industrie de propagande politique payante sur les réseaux sociaux. Il y avait déjà les bots, qui partagent de manière automatique et régulière des faux contenus. Voilà qu’ils sont maintenant rejoints par de vraies personnes. Oui, des annonceurs proposent ainsi à des personnes souvent dans le besoin, des contrats allant de dix à 15 dollars par jour pour tweeter avec des hashtags et des messages qui leur sont dictés. Une offre qu’ils ne peuvent pas toujours se permettre de refuser et qui montrent toutes les limites du système.
Le rôle de la plateforme Twitter dans ce combat
Twitter est le réseau social le plus scruté aujourd’hui sur le sujet. Il avait été décrié récemment pour avoir accepté de monétiser des publicités réalisées contre certains hashtags.
Twitter Trendings, un outil qui favorise les fake news
Twitter est considéré comme à risque, notamment avec sa fonctionnalité Twitter Trendings, qui fait émerger les tendances de hashtags. Avec une large campagne de diffamation, un hashtag de fake news peut ainsi remonter naturellement dans le top et passer entre les mailles de l’algorithme. Le porte parole du réseau social s’est d’ailleurs récemment exprimé sur le sujet : « En utilisant à la fois la technologie et l’examen humain, nous avons traité de manière proactive et systématique les tentatives de manipulation de la plate-forme, de les atténuer à grande échelle et avons pris des mesures pour des millions de comptes chaque semaine en raison de la violation de nos politiques ».
Un nouvel outil pour signaler les faux contenus
La plateforme Twitter enclenche le pas, et tente de lutter contre la désinformation sur la plateforme. Elle a notamment récemment lancé un outil qui permet à l’utilisateur de signaler des contenus qui lui paraissent faux. Comment ? Via le bouton “ce tweet est une fake news”.
Deux reportages à voir sur le sujet des fake news
Pour aller plus loin sur le sujet, voici deux excellents documentaires :
La Fabrique de l’ignorance
Un reportage signé Arté. Le concept ? “Comment, des ravages du tabac au déni du changement climatique, on instrumentalise la science pour démentir… la science.” Autrement dit ? Quand les fake news investissent le domaine des sciences pour convaincre le plus grand nombre.
FAKE FAMOUS
Un documentaire partagé par HBO a récemment fait beaucoup parlé de lui. Le concept ? Pour les besoins de l’enquête, le réalisateur Nick Bilton a fait le pari de rendre trois inconnus célèbres, en dévoilant les coulisses des réseaux sociaux. Le résultat est affolant. Ce documentaire décrypte les coulisses de l’industrie de l’influence et la fabrique de ces nouvelles stars.