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La promesse était belle. Oui, l’ambition était d’offrir à chaque créateur de contenus la possibilité de monétiser ses créations, et ce de différentes façons (publicité, partenariats, abonnements, etc…). Dans la pratique, les choses ne sont pas aussi simples. ll semblerait que ce soit encore une fois les plus connus qui s’en sortent, au détriment des autres. La raison ? La multiplication des abonnements et autres systèmes de paiements. Résultat ? Les utilisateurs doivent choisir, et ils vont généralement au moins risqué. Passion Media vous explique le sujet plus en détail.
Un marché où les disparités se creusent
Pourboires, micropaiement, abonnements… Il existe de multiples façons de soutenir les créateurs de contenus. Autant d’opportunités de les aider à pérenniser leur travail, mais également autant de risques de concurrence. Les utilisateurs doivent alors choisir, privilégier certains créateurs plutôt que d’autres, selon leur budget disponible. Résultat, les disparités se creusent.
4 chiffres à retenir sur ces inégalités de revenus
- Lives: Récemment, la plateforme Twitch a subi un piratage et de nombreuses données ont ainsi été révélées au grand public. L’une d’elles ? Les revenus générés par les différents créateurs de contenus. Verdict ? Les 1 % les plus importants de tous les streamers gagnent plus de la moitié de tous les revenus sur la plateforme.
- Vidéo : Quelques créateurs de contenus ont su tirer leur épingle du jeu et génèrent aujourd’hui des centaines de milliers, voir des millions d’euros chaque année. Ce n’est malheureusement pas la majorité. La grande majorité des gagnants sur Twitch ont gagné moins de 120 dollars en 2021.
- Bulletins d’information : Substack, l’application de newsletter, suit la même tendance. Les 10 premières publications ont généré au global plus de 20 millions de dollars en abonnement sur l’année. La majorité des autres bulletins d’information gagnent seulement quelques milliers, si ce n’est des centaines de dollars.
- Podcasts : Côté format audio, c’est la même chose. Les 1% de créateurs qui génèrent le plus de revenus sont aussi à l’origine de la quasi-totalité des revenus publicitaires générés. Autrement dit ? Ils sont les seuls ou presque à pouvoir monétiser ce format à ce jour.
Un concept clé à retenir : la distribution de la loi du pouvoir
Les experts et chercheurs se sont emparés du sujet. C’est une façon d’analyser les évolutions de la société, les tendances, et les perspectives d’avenir. En 2003, le théoricien Clay Shirky parlait déjà de la « distribution de la loi du pouvoir ». En d’autres mots ? Sur un marché où des milliers de créateurs de contenus sont libres de proposer leurs réalisations, seule une faible partie d’entre eux saura émerger et se distinguer. Ils recevront alors une part disproportionnée de l’audience, et des revenus qui y sont associés. Et si ce phénomène peut être accentué par les décisions stratégiques de certaines plateformes, elles sont surtout un phénomène naturel. La notoriété entraîne la notoriété. Tout simplement.
Alors, comment donner les mêmes chances à chacun ?
Ce phénomène s’est déjà vérifié dans les médias d’informations. Les grands médias nationaux et internationaux (Wall Street Journal, Washington Post, etc…) captent ainsi la grande majorité de l’audience. A l’inverse, les médias régionaux peinent pour beaucoup à se faire remarquer. Dans l’univers de la création de contenus, il semblerait que la même chose soit en train de se passer. Alors, comment éviter ce phénomène ? Comment rebattre les cartes pour permettre à chaque créateur de se démarquer ? Pour donner les mêmes chances à tous ?