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En début d’année, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) obligeait les plateformes et sites internet à permettre aux utilisateurs d’exprimer leur refus au sujet des cookies et du traitement de certaines de leurs données. Entre la pratique et la réalité, un gap s’est pourtant creusé. Longtemps, les plateformes ont choisi d’ignorer ce changement. Google, Facebook… Cette ère semble arriver à son terme. Twitter vient ainsi d’enclencher le pas. Retour sur les changements appliqués ces dernières semaines.
Le consentement proposé en première page de la plateforme
Au moment d’arriver sur la plateforme, il est désormais possible pour certains utilisateurs de choisir entre deux options : « Accepter tous les cookies » ou « Refuser tous les cookies qui ne sont pas nécessaires ». Un changement qui paraît mineur, et qui a pourtant un impact phénoménal. Certains utilisateurs, peuvent désormais dès le premier niveau de navigation refuser l’usage de ces données. Alors, pourquoi cet ajustement n’a-t-il pas été déployé pour tous ? Pour le moment, pas de retour de la part de la plateforme. La fonctionnalité est-elle en test avant de pouvoir être rendue accessible à tous ? C’est un sujet que nous allons surveiller de près.
Une gestion des données inégales
Depuis cette nouvelle recommandation de la CNIL, la grande majorité des sociétés françaises ont mis en place les ajustements nécessaires afin de rester en conformité. Oui, 86% des sites français sont en conformité avec la CNIL. C’est cependant un peu différent pour leurs concurrents américains (Google, Facebook, Amazon, Tiktok, etc…). Seulement 16% d’entre eux étaient aux normes, en juin 2021. Un contraste de taille. La raison ? Une bonne partie d’entre eux se sont ainsi affranchis des nouvelles règles, en jouant sur le fait qu’ils ne soient pas directement régis par la loi française.
Les cookies, élément clé pour la publicité
Cette différence d’adaptation crée des tensions. En effet, les cookies sont des éléments essentiels pour la publicité. Ils permettent de collecter une large gamme de données quant aux utilisateurs et de générer ainsi des revenus en vendant des espaces publicitaires à des partenaires. C’est un des piliers des modèles économiques d’un grand nombre de sites et plateformes.
La CNIL promet de sévir dans les prochains mois
L’organisme a la possibilité de prononcer des sanctions pouvant représenter jusqu’à 2% du chiffre d’affaires de l’entreprise. C’est la directive eprivacy. Et justement, en septembre dernier, la CNIL révélait avoir mis en demeure plus de quarante organismes gestionnaires de sites à forte fréquentation et ayant des pratiques contraires à la législation sur les cookies. La majorité de ces derniers ont réagi de façon immédiate en se conformant aux règles de la CNIL. Certains ont sollicité un délai supplémentaire afin de mettre en place les actions nécessaires, d’autres ont choisi de ne donner aucune réponse. Tout laisse à penser que ces sanctions devraient se multiplier à l’avenir, en espérant qu’il ne sera un jour plus nécessaire de courir après les entreprises ne respectant pas les règles de confidentialité.