Les NFT ont-elles un rôle dans la gestion de la vie privée ?

L’enjeu de la gestion de la vie privée et des données personnelles est une crainte pour de nombreuses personnes aujourd’hui. Les scandales se sont enchaînés ces dernières années, la confiance a été largement écorchée. Une solution se dessine… Les Non Fungible Token et la technologie blockchain. Passion Media vous présente le sujet plus en détail.

Hey you ! 

Une révolution est en cours, et elle implique de nombreux concepts et termes parfois complexes et peu maîtrisés. NFT (Non Fungible Token), Blockchain, crypto monnaies, jetons, métaverse, web3, etc… Passion Media décortique aujourd’hui le sujet des NFT avec vous afin que vous puissiez comprendre les enjeux de ce phénomène qui devrait révolutionner notre quotidien. 

Que sont les NFT et comment fonctionnent-ils ?

NFT signifie Non Fongibles Tokens. Ce sont des actifs numériques uniques (un peu comme une carte d’identité) qui peuvent être créés et échangés directement à travers de la blockchain (technologie de stockage d’information accessible à tous). Ils viennent révolutionner nos usages d’internet et permettent de créer de la rareté dans un univers où jusqu’à maintenant tout est presque en illimité et en libre accès. Les NFT sont une façon pour les artistes, créateurs de contenus, sportifs, marques et toute personne qui crée quelque chose de digitale, de les identifier comme création originale. Autrement dit ? Cela permet de créer une sorte de droit d’auteur, et de reprendre le contrôle sur le travail réalisé. 

Comment générer du revenu avec des NFT ?

Nous l’avons évoqué plus haut, les NFT sont une sorte de fiche d’identité numérique qui permet d’identifier le propriétaire derrière chaque contenu réalisé. On parle aussi de certificats de propriété (pour des objets virtuels uniques dans les jeux vidéo et d’autres types de mondes virtuels, pour des œuvres musicales, pour des créations graphiques, etc…). Concrètement, cela inclut plusieurs aspects : le droit d’accès, le droit de contrôle, le droit d’utiliser, de consommer ou même de détruire. Ces droits peuvent être revendus, négociés, partagés via des NFT. C’est donc une façon de capitaliser sur ces objets numériques pour créer de la valeur économique. A terme, il n’est pas exclu que ces jetons (traduction de token) puissent être associés à un accès à court terme à des propriétés locatives ou à des voitures partagées. Ce serait un peu l’équivalent d’un bail.  

Pour résumer, les NFT peuvent permettre de réguler, sécuriser, structurer le marché de la création de contenu (et bien d’autres secteurs également). C’est une nouvelle vision d’internet, plus sûre et transparente. 

Les NFT peuvent-ils changer la donne côté gestion de la vie privée et des données ? 

Oui, tout à fait ! Les NFT peuvent avoir de nombreuses applications en ce sens. Il sera par exemple possible de sécuriser des transactions financières (le jeton est transféré une fois seulement le montant reçu). Dans la même logique, les NFT offrent également de nombreuses perspectives afin de réduire les frictions lors d’un processus d’achat, et l’ensemble des démarches administratives souvent trop lourdes et chronophages. Enfin, cela permet de réduire le nombre d’intermédiaires pour chaque transaction et donc de limiter de façon considérable les risques liés aux données sur la vie privée (nom d’utilisateur, adresse postale, coordonnées bancaires, situation familiale, date de naissance, nationalité, données de consommation, niveau de revenu, etc..). 

Les NFT, un atout pour la sécurisation d’internet ?

On connaît tous les systèmes de double authentification et vérification d’identité (code unique, sélection d’images, question secrète, face ID, etc…). On les retrouve généralement au moment de se connecter sur un compte sur le site d’une marque ou entreprise. Malheureusement, cela ne suffit plus pour garantir la sécurité des données liées à la vie privée des utilisateurs. En effet, cela implique de nouveaux intermédiaires centralisés afin de vérifier ces données. Les NFT permettent d’éviter cette étape. Plus besoin d’intermédiaire. Les transactions commerciales se font simplement entre l’acheteur et le vendeur, par l’intermédiaire de contrats intelligents (via la technologie blockchain). Il est également possible d’aller plus loin en imaginant un Token représentant une identité numérique. Dans ce cas, le processus est encore plus rapide. Il serait alors possible de vérifier qu’une personne réponde à certains critères sans avoir à partager des informations spécifiques susceptibles d’être compromises.

Comment gérer l’anonymat avec les NFT ?

Cela fait directement écho à la fameuse réglementation RGPD que l’on connaît tous. Celle-ci a vocation à encadrer le traitement des données à caractère personnel et notamment à préciser l’enjeu du stockage de celles-ci. Autrement dit ? Il n’est pas possible de conserver les données personnelles en ligne “plus longtemps que ce qui est absolument nécessaire”. La formule reste cependant floue et sujette à l’interprétation de chacun. Et cet aspect semble pour le moment compliqué à gérer pour les NFT. En effet, les données présentes sur la blockchain ne peuvent pas être supprimées ou modifiées. Autrement dit ? Elles sont immuables. Cela vient donc en opposition totale à la réglementation actuelle. Par ailleurs, c’est le socle de cette nouvelle technologie mais les données sont publiques. Ethereum enregistre par exemple toutes les transactions sur un registre accessible à tous. Celui-ci est visible de tous. Cela pose une autre question de taille : la gestion du pseudonymat et de l’anonymat. Il faut alors pouvoir garantir que les données personnelles liées à chaque transaction ne puissent être associées aux personnes de façon publique.